TMC : La revanche

2017, première tentative écourtée malgré une énorme motivation, qui n’avait alors pas prévue, qu’une forêt décimée quelques mois auparavant pouvait – en pleine nuit – en avoir raison. Balisage rendue caduque, désorienté malgré la pleine lune, je déposai les armes non loin d’Egliseneuve.

2023, la revanche. J’en parle à François - jeune cadre dynamique - en Juin, il m’y accompagne en Septembre. Non pas d’une traite comme en 17 mais en 3 étapes pour une traversée totale d’environ 160 km pour 5000 D+.

Vendredi 22 Septembre, je m’souviens :

  • Voiture déposé, Fontaine du Berger… On surplombe Clermont érigeant tel un totem protecteur son énorme cathédrale immaculée de noir.
  • Nos premiers hectomètres harnachés de nos sacs et de leur inconfort tant redouté
  • Les premières gorgées de bières partagées - après 10 km de descente – tout en appréciant l’effervescence d’un centre-ville basculant gentiment dans un weekend assurément agréable.
  • Du restaurant italien – récemment baptisé – et de son chianti (à bas prix), n’excluant pas son goût exquis.
  • Du train, nous menant à Murat (départ de notre périple) et des premiers ronflements de François avachi sur la banquette et bercé pour le ronron du TER.
  • De la gare de Murat enfin, il est 23h. Nous atteignons l’hôtel des Castors – pittoresque et rustique - pour un repos essentiel avant notre périple.

Samedi 23 Septembre, je m’souviens :

  • Du départ matinal, l’esprit focalisé sur notre objectif. Malgré le temps légèrement couvert, c’est le cœur léger et le sac lourd que nous débutons cette première ascension. Direction le Plomb du Cantal.
  • De la purée de pois et du brouillard nous accueillant en son sommet, saupoudré d’un vent glacial.
  • Du Camel de François faisant des siennes en l’aspergeant. Le bout du flexible s’est fait la malle. Une vraie chienlit pour le retrouver au milieu de ces éléments déchainés.
  • De l’arrivée sur Super Lioran, froid et pluie, la tannée ! On repart sur un KV qui me rappelle le Merrell Oxygene Challenge de 2010, j’y avais laissé une partie de mes poumons.
  • Du chalet du Puy Mary, restaurant plein à craquer. Bikers, randonneurs et cyclistes attablés dans un joyeux brouhaha. De l’excellente truffade accompagnée de frites, de quoi poser son homme. Rien de très light mais un vrai régal ! Déboussolés par cet excès d’acides gras saturés, nous repartons à contre sens.
  • Des cairns de basalte (quitous) espacées à intervalles réguliers sur le plateau du Limon… interminable. Les gardiens des lieux (vaches et taureaux) nous observent d’un air hostile.
  • De notre arrivée à 18h40, camping de la Borie Basse à Condat. La deadline de 19h est sauve, la tenancière sera fin prête pour accueillir ses invités du soir.
  • Du Snack Bar chez Sam. A éviter pour un tête-à-tête romantique. Le patron sympa et bavard ne vous lâche pas la grappe. La bouffe est convenable. Entre potes, on valide sans conteste.


Dimanche 24 Septembre, je m’souviens :

  • Du mal aux pattes au lever du jour et de la tendinite du releveur de François… Bien trop tôt !! Il est parti pour un long chemin de croix.
  • Du temps au beau fixe pour cette seconde journée.
  • De l’arrivée sur Super-Besse initié par un choc électrique, contact clôture / bâton surprenant. Puis, ce sentier en planches de bois sur pilotis avant de découvrir la magnifique petite chapelle de Notre-Dame de Vassivière.
  • De ce resto en terrasse « Au Chalet », posés comme jamais, reluquant – en arrière-plan – la terrible montée vers le Sancy.
  • De cette arrivée au sommet (1885m) surpeuplé de coureurs avec dossards (eux). Nous débarquons avec nos 30l en plein cœur du trail du Sancy, une aubaine pour chopper quelques applaudissements.
  • De cet Orangina, tellement désaltérant, au salon du Capucin, juste avant la descente finale.
  • De L’After Run au Bierhaus, planchette charcut’/fromages dans ce pub irlandais, tout en matant la coupe du monde de Rugby… délectable et reposant
  • Enfin, de ce petit appartement tout confort chez Stéphane en plein centre du Mont-Dore.



Lundi 25 Septembre, je m’souviens :

  • Du départ matinal et poussif vers le col de la croix-morand. Petit sentier forestier ruisselant à proximité des cascades (Quereuilh – Pailloux – Rossignolet)
  • De cet instant de contemplation, sans aucun doute le plus beau panorama du weekend, en basculant sur la chaîne des puys au-delà de Pessade. Des montgolfières en veux-tu, en voilà, avec en toile de fond le puy de Dôme, Magistral !!!
  • De ces quelques mètres parcourus en milieu d’un troupeau de vaches.
  • De François, le montagnard, me déposant dans la montée du Puy de Dôme par le sentier des Muletiers. Sa douleur, en sourdine dans les montées, il se lâche et me lâche… C’est lâche !!
  • De cet autre côté du Puy de Dôme nous dévoilant de nouveaux volcans (Suchet, Pariou, Côme). Nous dévalons les interminables marches du chemin des chèvres tout en admirant les parapentes tournoyant au-dessus de nos têtes… La fin est proche !
  • Et enfin de cet exploit de François après 2 journées de souffrance. Poussé dans ces derniers retranchements, il n’a rien lâché… une vraie machine. Tu as désormais ma reconnaissance éternelle !!! J


Clap de fin







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