Sharing December (Part I) - La Saintélyon



LA SAINTELYON



L'Idée



Quoi de mieux qu'une grande et belle classique pour finir l'année en beauté. Vincent me lance la perche lors d'une de ces soirées festives de grandes décisions, parfois lourdes de sens, sont prises en un quart de seconde.

Une Saintélyon en Relais 2, ça se tente, non


Après le solo de 2009, évidemment que ça se tente et ça fera l'occasion de visiter la très méconnue ville de Lyon (je parle pour moi) en compagnie de guides sympathiques et enjoués (Ludo et Vincent y ont vécu 6 années).

Jouable ?


Evidemment, j'ai envie de dire "Bien sûr"... Aucun doute sur ce point. Notre stage estival au Mont-Dore en prépa Infernal nous laisse présager pour Vincent de belles prédispositions dans le monde de l'Ultra. En faisant abstraction des crampes à 5 bornes de la fin, nous avions fiére allure à enchaîner les cols, la truffe au vent, sur les crêtes acérées du Sancy. Et puis le dénivelé de la Sainté n'a rien de comparable. On valide donc le fait que c'est jouable.



Tactique


  • Distance totale de la SaintéLyon 72 km (1800D+ - 2100D-)
  • Relais 1 28 km (850D+ - 600D-)
  • Relais 2 44 km (950D+ - 1500D-)
A  noter  la part prédominante du D-, mais nous en reparlerons plus tard...
Vincent, et ce malgré la douleur contractée lors du Roc d'Azur (non,non, promis aucun mot sur les circonstances de la blessure) s'élance sur la seconde partie. Un Ultra marathon pour finir l'année en beauté. Je prends donc le départ de Saint-Etienne pour 28 km à balle... Banco !!!


SAS Elite





Ronan (et oui, un CR de course sans nommé le frangin n'est pas un CR de course à proprement parlé... He'll be back !!!), avec l'allégeance d'AG2R et par l'intermédiaire du RAC (Rhone Alpes Challenge), nous a dégoté des places pas piquées des hannetons. Un truc de barges. A savoir que nous sommes 10000 partants, l'organisation a prévu des départs échelonnés par vague de 1200 coureurs toutes les 10 minutes. Ce pass nous a permis de partir dans la première vague (23h40) juste derrière le SAS Elite, soit environ à 3m de la ligne de départ, de quoi te mettre une belle petite pression pour tout déchirer, yeah !



Les Rivoires sont également dans la place et Maryline et Sébastien prêts à en découdre et à exploser les records personnels sur cette doyenne des courses d'Ultras. Benedicto fait des allers-retours en sautillant dans tous les sens, tandis que Diagana et Alphand fanfaronnent face caméra, on y est...



23h40, Light my Way et Bing !!




U2 comme musique de départ, "Light my way"... Rendez-vous à la Halle Tony Garnier pour les Miss (Ludo et Caro) et à Sainte Catherine pour Vincent. Ça part, comme prévu, très très vite... Galvanisé par l'ambiance, les spectateurs, le froid, les 8 premiers kilomètres de route sont trop rapides et le cardio s'enflamme. Sans échauffement et en restant jusqu'au dernier moment dans la salle suchauffée, c'est rude. Il faut bien trouver des inconvénients au statut de VIP, non !!!

Dès les premiers singles je reprends mon rythme, la température légèrement négative est très supportable voire appréciable... Le fait d'être aux avants-postes apporte, indubitablement, un bien-être substantiel. Ce tronçon alterne montées et descentes sur chemins et routes jusqu’au Col de la Gachet. Tandis que le long serpent lumineux se déploie, on aperçoit déjà le premier ravitaillement. Après 16km et 500mD+ j'arrive à Saint Christo, il est une heure de matin et tout fonctionne normalement. Pas d'arrêt de prévu sur ce premier relais, la réserve du sac couplée à ma soft flask de 500ml d'hydrixir suffisent amplement.
Je mets un point d'honneur à ne pas marcher sur cette première partie, stratégie plutôt gagnante et je reprends bon nombre de concurrents.

Relais 2 à 2



2h de matin :  Arrivée à Sainte Catherine, je suis dépouillé... J'ai vraiment tout donné sur cette dernière partie. Vincent prêt à faire feu, n'a pas vraiment eu le temps de se refroidir... son bus a pris un maximum de retard car, et malgré les préconisations de l'organisation, de nombreux coureurs ont fait le déplacement en voiture. Et là j'applaudis des 2 mains, du coup bouchons et manoeuvre à gogo pour déposer tout ce petit monde en temps et en heure. Je décide, comme prévu, de poursuivre mon petit bonhomme de chemin avec Vincent.

Je ne lui dis rien mais pendant les dix prochains kilomètres je serre les dents dans son sillage. On notera le retour du très prisé Bois d’Arfeuille !  Dans le sens de la descente – Ouf ! Soupir de bien courtes durées car la nouveauté 2016 s'avère être la très grosse difficulté du parcours : "The Wall of the 34th". La montée vers Saint André la Côte par le Rampeau (750m & 180m D+ avec une pente de 20% env). Terminé les fanfaronnades, plus personne ne mouftent !!!


La température avoisine les -4°C et les parties goudronnées, ouvertes aux 4 vents, deviennent dangereusement glissantes. Vincent me gratifie d'ailleurs d'un joli enroulé boulé qui nous incite à la méfiance. Malgré ses 50% de goudron, le parcours est vraiment plaisant. ça et là, des feux de camps improvisés nous réchauffent l'échine dans cette nuit glaciale, on est pas mal !


La descente du Bois Bouchat d’une technicité comparable au Bois de la Gorge, commence à dévoiler la perfidie de ce tracé majoritairement descendant. A soucieu (km 52), le petit arrêt dans le gymnase chauffé n'est vraiment pas de trop. Je sens Vincent très à son aise, pragmatique et consciencieux, prenant le temps de bien s'alimenter et de refaire le plein de sa poche à eau. , plus que jamais jouable notre affaire ! De mon côté, je me jette sans dévotion aucune sur les sandwichs sauciflard... Un vrai régal. L'effort est un exhausteur de goût sans aucun doute.



Passage Soucieu en Jarrest (5h11) et Chaponost (6h20) - Les gugusses en vert et bleu

Bing, c'est à 9 bornes de l'arrivée, en pleine descente, qu'elles décident de faire leur retour et de planter avec violence leurs estocades sur les cuisses imberbes de Vincent (cycliste émérite tant redouté dans la Vienne)... Ahhh, les joies de la contraction excentrique. La dernière côte du parcours, redoutée et redoutable, grimpe d’abord le long du majestueux aqueduc romain, magnifiquement préservé, à 16 puis 18 % sur plusieurs centaines de mètres, avant de s’adoucir progressivement.

Le Finish




Les premières lueurs de jour apparaissent, accompagnées d'un beau moment de partage avec 2 charmantes randonneuses-soignantes, merci Mesdames !  La fin n'en sera que plus supportable. Un dernier passage nature dans le parc aventure de Sainte-Foy les Lyon, qui commence par une longue descente (Aïe) sur escaliers de bois avant une courte mais âpre remontée. Les 200 marches du Chemin du Grapillon achèvent définitivement les quadriceps (Aïe-Aïe), mais nous y sommes.... La vue sur Fourvière, le monumental et futuriste musée des Confluences.


Alors la douleur, on se la met gentiment derrière l'oreille, on sert les dents et on profite de notre arrivée dans la sublime Halle Tony Garnier, au pied des gradins. On se congratule, très belle satisfaction après cette très belle nuit de sport-convivialité. Merci milles fois Vincent, de m'avoir relancé sur ce défi... Quel pied !!!




Ludo et Caro sont là pour nous accueillir...ou presque (elles ratent notre arrivée à une minute près et ça c'est moche). Valentin (frère de Vincent) se joint à nous pour un vin chaud bien mérité. Ensuite place à la détente, sieste, visite de Lyon et Resto





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