Ultra Marin


Lieu : Vannes (56)
Date
: 27 et 28 juin 2014

Distance
 : 177 km

Dénivelé
 : 1000 D+

 





Préambule


Bon c’est vrai, je me suis fait un peu charrier en annonçant mon inscription à l’Ultra Marin. Par Pierrot  avec son KV le plus plat de France !!! Ou encore Lidou qui supposait que j’avais perdu un pari. Et bien sûr le frangin, qui constatait simplement qu’en Septembre prochain le déniv’ sera multiplié par 24… Aïe, rien qu’en l’écrivant ça tiraille !!!

Mais l’objectif avoué était bel et bien de se faire mal sur un parcours choisi, volontairement, plat et long pour travailler au mieux le mental…

La course

Nous rejoignons les parents fraîchement débarqués à l’hôtel en début d’après-midi. Titou semble anormalement énervé, sent-il mon excitation ? Nous Arrivons sur l’esplanade du port de Vannes une petite heure et demie avant le départ prévu pour 17h. Titou fait du manège pendant que je me prépare tranquillement.
prépa d'avant-course
futur jockey ?












le titou et la mama sur l'esplanade
Thierry et Patrice (du TTT) accompagné de ses « drôles » de dames ne tardent pas à nous rejoindre. Enormément de spectateurs pour ce départ, un petit tour en ville et c’est parti pour cette 10ème édition de l’Ultra marin.
TTT en force
Départ 177 km
Le début de course passe bien et mon idée de tenir le 10km/h en cyrano* me pousse jusqu’aux environs du 80 ème. Cette première partie est agréable, pas mal de personnes avec qui discuter (1000 partants). De beaux sentiers le long de la côte (souvent ombragés), un passage à gué sur lequel on prend bien le temps de se déchausser, les pieds aussi doivent être économisés.
Arrivée Arradon
futur pêcheur ?


La température est idéale. Je croise Chantal au ravitaillement d’Arradon, puis la famille à ceux de Larmor-Baden et du Bono où je commence à être entamé. La nuit s’annonce et avec elle son lot d’incertitudes et d’interrogations. 
Larmor-Baden
Bono
La stoots (frontale) ne me fait pas faux bond comme aux milles marches, c’est déjà très bon signe. Les parties « bitume » se multiplient à l’approche de l’embarcadère (Locmariaquer). Il est 2h30 du matin lorsqu’on m’enfile le poncho et le gilet. La fatigue bien présente chez les coureurs, l’est également chez  le skipper qui ne voit strictement rien, s’empalant sur les bouées, aveuglé par la lueur des sémaphores. La première féminine, Sylvie Hascoët, est également à bord, concentrée et bien emmitouflée dans son gilet…
Nous sommes à mi-parcours, la base de vie est dans moins de 10km, de quoi recharger les batteries. Je repars avec énormément de courbatures, les cuisses me font souffrir, il va falloir actionner le bouton mental car je crois que nous y sommes, seul dans cette obscurité aux bonnes odeurs de grand large, d’effluves marines … Seul face à ce que je venais chercher !!! Se faire violence et continuer à avancer.
le padré sur ses terres
Arzon, son gymnase, ses bénévoles aux petits soins, ses repas chaud. Première chose, récupérer mon sac de vie et me nettoyer les pieds sous la douche. Retarder l’apparition des ampoules est une des priorités. Ensuite se forcer à manger, par chance le purée/jambon ingurgité avec peine finit par bien tenir au corps. Je repars avec cette douleur incessante au niveau des quadris, en tentant de conserver une bonne moyenne horaire. Quelle nouveauté - pour moi - parler moyenne horaire sur un trail !!

La pluie rentre, à son tour, dans la partie aux environs de 4h. Le bitume, estimé à 20% du parcours, me donne l’impression dans prendre 50 et m’entendra vociférer plus d’une fois à son encontre. Ce petit crachin breton me porte, j’alterne toujours entre la marche et la course, les tronçons s’enchainent sans accroc. On m’annonce dans les 40 quand je rentre dans le dernier quart de course, pour le moment ça roule mais je ne me sens pas à l’abri d’une défaillance. A Séné, je retrouve Caro, Titou et mes parents, bien surpris de me voir arrivé si tôt. Il reste 22km, un semi à serrer les dents, à tenter de courir encore un peu, à ne rien laisser paraître de ce tumulte intérieur.
A moins de 2 km de l’arrivée, Sylvie (toujours première féminine) retrouve ses jambes de début de course et me dépose avec une aisance déconcertante. Enfin, les 2 derniers kilomètres, j’aperçois l’arche de l’autre côté du port… J’embrasse Caro et récupère Titou avec qui je franchis cette belle ligne d’arrivée sous l’objectif avisé du padré.

En résumé :

Perso, pas vraiment fan du parcours, je pensais voir plus souvent la mer et beaucoup moins de goudron. Côté course, je suis plutôt satisfait avec en prime un classement inespéré sur un tel profil.

petit resto après l'effort
futur traileur ?
Bien sympa d'avoir revu Patrice et ses dames ainsi que Thierry qui m'a souvent supporté avant la tombée de la nuit, thanks !!! Et merci aux parents, à ma pomme et à Titou de m'avoir suivi et supporté dans cet épreuve...

vidéo - Instants de course Ultra Marin

*Cyrano : Méthode partant du constat qu'il est davantage profitable d'alterner course et marche dès le début de l'épreuve plutôt que d'être contraint à la marche quand on ne peut plus courir.



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