Saintélyon 2007


Lieu : Saint Etienne
Date : 2 décembre 2007
Distance : 69 km
Dénivelé

Bienvenus dans le monde merveilleux des lucioles. Il y a quelques mois de ça je décide d’aller visiter le monde des lucioles, tous les ans ces magnifiques petits êtres organisent une procession au début du quinzième mois du calendrier luciférien. L’ami du père Noël m’accompagne dans cette histoire, il doit se préparer physiquement pour être au mieux pour les fêtes, il s’occupe des rennes et donne un coup de main au père Noël pour la confection des cadeaux. M’accompagne également dans cette aventure Rony, le lutin des montagnes, qui a déjà participé à la procession l’année dernière, son expérience s’avérera de bon alois pour mener à bien cette épopée de 69 kms à travers monts, forêts, chemins boueux, routes sinueuses. Enfin Boris l’écureuil polaire préhistorique, qui se nourrit principalement de noisettes – riches en oméga 3- et de poudres jaunes et rouges dont lui seul doit avoir le secret. C’est un grand ami de Maurice et Patapon.  Ses parents font partis de la plus grande "colonie" urbaine d’écureuils et habitent dans les hauteurs de St Etienne. Ils savent fort bien offrir noisettes et autres friandises à leurs convives. Rony le Lutin avait amené un Gatosport d’anniversaire pour ses 127 ans, c’était vraiment très bon. Nos amis les lucioles se retrouvent avant la procession dans la maison des lucioles, dernière rencontre avant leur période d’hibernation, l’excitation devient palpable. Leurs abdomens brillent de milles feux. Les femelles n’ont pas d’ailes ou alors des ailes réduites ce qui expliquent qu’elles sont rarement aux avant-postes. Le départ est donné à minuit, une musique elfique – « light my way » U2 - rythme nos premières foulées. Les feux d’artifice annoncés du départ, n’ont pas vu le jour, certainement un coup des orques qui détestent au plus haut point ce type de manifestation. Les korrigans, quant à eux, détestant courir seuls et surtout longtemps, partent en relais de 2, 3 ou 4 mais une heure après nous afin d’éviter les bouchons. Nous débutons notre périple par de la route, j’en profite pour doubler un maximum de lucioles avant les premiers sentiers. Dame nature, une grande copine des lucioles, décide de nous faire voir son plus beau profil. Les étoiles au ciel avaient un doux frou-frou. Après quelques km, les petits soucis commencent. La distension de mon sphincter oesophagien me fait dire que j’ai abusé des mets délicats préparés avec soin par la famille écureuils, à ceci s’ajoute un léger mal de pieds qui ressemblent fort étrangement à une tendinite. Nous voici déjà rendu à la mi-parcours, les parents écureuils sont là, je leur fais part de mes doutes, de mes joies et de mes peines !!! Les ravitaillements sont copieux, escargots, lombrics, limaces et divers petits invertébrés. Je décide de ne pas m’y arrêter et que mes gels me suffiront amplement. Avant de partir je n’oublie pas de desserrer mes chaussures, qui sait ???

Je fais alors une brève analyse de la situation, Rony, Boris et Eric (le copain du père noël) sont derrière, forcément pas de nouvelles – léger stress – mon sphincter ne va pas mieux, quand je bois ou je prends un gel il me rappelle à son bon souvenir, du coup je cesse de m’alimenter. Si je réfléchis bien, cela me mène droit à la déshydratation, c'est-à-dire crampes, tendinites. Donc il faut bien que je m’alimente… etc… finalité de ce petit incident, je termine dans un petit bosquet plutôt bien situé au clair de lune. Moment de pur bonheur suivi d’un soulagement à peine descriptible. Je repars de plus belle, les montées boueuses se succèdent, je crois avoir aperçu certaines lucioles utilisées leurs ailes ce qui est, à priori, totalement interdit par l’organisation. C’est dans l’une de ces montées où les premiers Korrigans ont commencé à me doubler, avec cette désagréable impression d’être à l’arrêt. Les ravitaillements se succèdent, je ne m’y attarde pas sauf pour remplir me besace. Les kilomètres s’enchaînent à la manière de perles sur un collier. Certains Trolls complètement saouls nous insultent en nous indiquant de mauvaises directions. Ils existent pas mal de lieux mal famés dans ces contrés lointaines, toujours être sur ses gardes. Les lucioles qui ne produisent plus de lumière doivent abandonner, les korrigans continuent à me doubler, la côte de Beaunant me contraint à marcher, les lumières de Lyon apparaissent enfin. Il reste alors 10km, Benoît Laval le célèbre korrigan me double à vive allure. Sur les quais Je rejoins un gobelin renfrogné et grognon - petite créature vivant dans les collines - qui m’indique ne pas vouloir courir à mes côtés. Il abuse de ses pouvoirs magiques en ingurgitant un petit tube jaune, les effets de sa potion ne se font pas attendre et il se permet l’audace de suivre quelques korrigans. Peu avant l’arrivée je rejoins tranquillement mon petit gobelin dépérissant à vue d’œil, bien triste spectacle… il m’informe que son pouvoir ne fonctionne vraiment qu’en terre celte. L’arrivée est proche, toujours cette très belle émotion. Après une petite douche bien chaude, je retrouve Katell, la maman lutin accompagnée des enfants lutins Kaëlig et Yannou. Il faut savoir que faire 69 kms pour un lutin c’est un véritable exploit dû à leur petite taille, qui n’excède guère celle d’un enfant (1,40m)… Eric arrive ensuite, je crois que le père noël lui avait demandé de pousser un traineau sur une partie du parcours. Qu’il se rassure il est fin prêt pour le 25 décembre. Malheureusement Boris, bien que parti sur de bonnes bases a dû se résoudre à abandonner, je crois que la réserve de noisettes qu’il a fait avant la course lui a bouffé quelques calories. Qu’à cela ne tienne, les écureuils préhistoriques sont tenaces, le seul fait qu’il en reste en est d’ailleurs la preuve. Il reviendra l’année prochaine pour finir ces satanés 69 km.

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