Lieu : Nant
Date : 29 octobre 2006
Distance : 66 km
Dénivelé : 3000 D+
J’ai fait de ces templiers l’objectif majeur de ma
saison. 3 mois d’entraînement pour tenter de prendre du plaisir sans trop
souffrir. Je suis parti avec 2 autres fadas Eric (marathonien) et Dominique
(raideur nature) et une accompagnatrice de Charme en la personne d’Elizabeth.
Nous sommes arrivés à Nant le samedi dans l’après-midi, peu après le départ de la templière - Retrait des
dossards - départ de la Puma Trail avec cette musique d’Era qui déjà me donne
la chair de poule - visite du salon. Rencontre avec Philippe Delachenal, grand
voyageur et coureur devant l’éternel qui a fait le tour du monde en 380 jours
avec toute sa petite famille, il en a d’ailleurs fait un livre « Dimanche,
nous partirons » que je vous conseille. Puis direction Trèves où nous créchons
Samedi et Dimanche, la région semble vraiment très belle, vivement demain. Le
repas du soir fut des plus copieux, avec charcuterie régionale, tomates aux
anchois, pâtes à gogo, saucisses, escalopes, fromages et dessert, tout cela
accompagné d’un bon petit rouge de la région. Dernière vérification des sacs et
zou au pieu, demain dimanche nous aussi nous partirons.

3h30 – réveil – douche – Eric me semble légèrement
stressé, lui, adepte du marathon, semble appréhender cette première approche du
trail longue distance et du dénivelé. Dominique quant à lui semble très serein
et pressé d’en découdre. Pour ma part tout va bien, bonne petite nuit. Le petit
déj’ a lieu dans la joie et la bonne humeur bien que l’excitation monte petit à
petit. Sur la ligne de départ nous rejoignons les coureurs d’Avoine (petit bled
du côté de Chinon), nous voilà donc un petit groupe d’environ 14 personnes.
Après le rituel des photos de départ nous voilà fin prêt.
5h30 – départ – musique d’Era qui m’hérisse les
poils, les feux de bengale – première grosse émotion de la journée avec cette
impression d’être au bon endroit au bon moment. Ce départ me rappelle celui de
la diagonale des fous un an plus tôt. Les premiers km se passent bien, la route
est suffisamment large pour me permettre de remonter légèrement. Les premières
difficultés apparaissent alors, première côte assez pentue, nous voici dans le
vif du sujet, la journée sera sans doute longue. Le jour se lève rapidement, le
ravitaillement de Sauclières me semble suffisamment proche tout compte fait. Je
me sens bien, une petite bouteille d’eau et on repart, l’ambiance est très
sympa. Les gens s’embrassent, se saluent, ambiance très familiale pour une
course de cette envergure. Sur l’ancienne voie de chemin de fer je tape la
discute avec un gars rencontré au trail de guerlédan, breton de surcroît tout
comme moi. Alors on s’encourage forçément. A guerlédan il avait le t-shirt du
finisher UTMB 2005 et le voici avec celui de 2006, impressionnant. Il me dit
qu’il a déjà fait les templiers et que le plus beau reste à venir. Je repars
serein, tout va toujours très bien. La montée vers le St guiral se passe bien
ainsi que la descente qui suit. Au Ravito de la Dourbies on me dit que je suis
environ 500ème, j’en profite pour prendre du coca, des mini
sandwichs à la vache qui rit, je remplie ma poche d’eau et fait quelques
étirements. Je redoute énormément les crampes, bien que je boive régulièrement,
alors quand je peux je m’étire. La montée suivante se passe encore très bien,
je double toujours, profitons-en tant qu’on peut encore le faire. La descente
sur Trèves bien que assez technique et pendue est vraiment excellente. Le
passage de Trèves avec énormément de monde et d’encouragements, me voici
maintenant dans les 400. Il faut tenir plus que 20 km, nouvelle séance
d’étirements et le rituel traditionnel : coca, vache qui rit et
remplissage poche à eau. Et ça repart fort dans la côte…j’aperçois Sandrine
Béranger, qui gagna la diagonale en 2005, rien que ça. Elle ne doit pas être au
mieux. Au dernier ravito me voilà dans les 300, je ne m’attarde pas trop,
certains annoncent 9 km d’autres 12, nouvel séance d’étirement et roule ma
poule. Je repars doucement, je redoute évidemment le Roc Nantais. Les
comptes-rendus lus avant le départ ont appris à m’en méfier. Et là, je croise
Mr Delebarre qui se promène tranquillement avec sa fille sur les épaules. Je le
salue évidemment et le félicite pour sa récente victoire à la diagonale. Et
voici le Roc Nantais, un petit coup de gel et c’est parti. La montée s’est
finalement pas mal passée, au sommet on m’annonce l’arrivée à 3km. Je lâche mes
dernières forces dans la bataille.
14h15 – Arrivée - Deuxième grosse émotion. Au
final 8h45, mon objectif étant de 9h, j’étais très satisfait. Très belle
journée dans tout les sens du terme. Je suis resté pendant un très long moment
regarder les arrivées qui se succédaient, j’y ai vu énormément d’émotions, et
voilà bien ce que chacun de nous recherche en se lançant dans une telle
aventure. Dominique y est également allé de sa petite larme terminant en 9h45
soit 1h15 de mieux qu’il y a 2 ans, chapeau. Eric termine quand à lui en 11h55,
épuisé mais ravi et fier d’y être arrivé. Je croise BENOS que j’avais déjà
aperçu au trail du layon, nous faisons connaissance en espérant se revoir
prochainement sur une autre course.
Depuis c’est repos, le prochain défi, le Vulcain
en Mars.
classement
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