Lieu : Nasbinals
Date : 22 juin 2008
Distance : 85 km
Dénivelé : 3200 D+
Aubrac
Ultra Trail Adventure
700
partants – 457 arrivants
Second
trail de préparation pour le GRP fin Août et surtout premier trail accompagné
de ma chère et tendre, je me devais donc de bien figurer par peur de
représailles et d’entraînements surmultipliés par la suite. Que rajouter à
l’avant course si bien raconté par ma tenniswoman préférée si ce n’est
l’accueil de cet hôtel de St Chély. D’ailleurs si vous vous décidez à visiter
l’Aubrac, ses verts pâturages, ses burons, ses vieilles pierres et son côté
rupestre et rustique alors voici l’hôtel en question : http://www.lavallee-stchely.com/.
La grand classe fut les plateaux petits déj’ avec son petit thermos de café
préparés par la patronne. Réveil difficile aux environs des 3 heures du mat’
mais quand on aime – ou qu’on suit – on n’compte pas. Et une belle journée
s’annonce, il fait déjà chaud…
Après
une conduite sportive d’Elizabeth nous débarquons à Nasbinals 20’ avant le départ. On prend
doucement la température. Quel bonheur de se lever tôt pour gambader dans un
endroit inconnu, tout reste à découvrir, c’est très excitant.
Le
déroulement de la course fut si bien expliqué par ma douce que je me
focaliserai plus sur les impressions de course. Le début se passe bien, je
double, j’ai de bonnes sensations. Dans les premiers sous-bois je mène un
groupe de 5 personnes, la portée de ma lampe frontale est très réduite. Je
porte une attention particulière à la recherche du balisage, les choix sont
hésitants… les personnes de derrière s’interrogent et se demandent si je suis
du coin. Après les avoir réconforté sur ce point nous arrivons sans trop tardé
à St Chély, lieu du premier gros ravito. J’en profite pour enlever ma frontale,
mon maillot manches longues, mettre ma casquette et enlever les petits cailloux
très énervants se trouvant dans mes souliers (18km – 5h45). Je m’étonne de
l’absence des supportrices, elles doivent être à l’hôtel entrain de faire des
bulles dans leur lit… Je n’ai pas fait 500m que je les aperçois sur un petit
banc au bout du pont des pèlerins… Tout va bien, elles ont l’air en forme, et
je crois que leur KANGOO TRAIL ADVENTURE a bien débuté.
C’est
alors que mes problèmes gastriques firent leur apparition. Pendant qu’on faisait
les présentations au sein du groupe, je me disais dans mon for intérieur que je
n’allais pas tarder à stopper. Un goût de gerbe soudain précipita ma halte.
Pauvre petit buisson sur lequel je me soulageai expressément. Nous sommes aux
environs du km 25 et je sens alors que la journée sera longue. J’ai mal au
ventre, continue à boire régulièrement et me force à reprendre une alimentation
gélifiée. Nous arrivons à la station de Brameloup (32km – 7h19), je commence à
aller mieux, boit du coca et mange des bananes. Je récupère alors mon groupe de
5 du départ et en profite pour leur fausser compagnie. Après une montée abrupte
par les pistes de ski, nouveau petit sous-bois, il fait bon et je recommence à
prendre un certain plaisir. C’est alors que se présente la partie la plus
traumatisante pour les cuissots, une descente sacrément pentue d’environ 500m
en sous-bois au bout de laquelle coule une rivière. Petit instant de baignade
puis d’ébrouement plus qu’exaltant. Ces points d’eau réguliers sur le parcours
seront d’un précieux réconfort. Le parcours devient alors très ludique avec des
ponts de singe, passage de tunnel dans la flotte agrippé à des cordes tendues.
Les pluies de ces dernières semaines nous réservent également des passages très
boueux.
Le
ravitaillement de Lunet ne doit plus tarder et j’entends une personne hurler
mon prénom. Bizarre, nous ne devions avoir que des supportrices, je sens que
les filles ont lié connaissances. Effectivement je retrouve les miss accompagné
d’un kikoureur (badgone*), il suit sa femme martine (martinev*) qui joue une
place sur le podium (seconde à l’arrivée – chapeau bas madame). Je lie
rapidement connaissance, petite photo entre kikoureurs et je repars suivi de ma
collègue de boulot au ravito situé 200m plus haut. Je récupère, remplit ma
poche d’eau, m’asperge de flotte, me passe de la crème solaire, embrasse ma
chérie et c’est reparti (53km – 9h56).

Les
10 kms suivants vont me laisser une drôle d’impression, je n’ai plus de jus et
l’impression de ne pas avancer, la marche supplée à la course et bizarrement personne
ne me double mais je ne double personne non plus. Je ne suis pas seul dans ce
cas et ça me motive… j’instaure la méthode Cyrano qui consiste à courir 9’ et marcher 1’, le choix paraît judicieux et
je reprends alors certains coureurs. Les sous-bois se sont fait la malle pour
ces 20 derniers kilomètres, on fait la jonction avec le marathon des burons
(44km) parti à 7h ce matin. J’en double un certain nombre et je reçois
énormément d’encouragements de leur part (70km – 11h51). Je gère jusqu’à
l’arrivée doublant un gars crépit de crampes et me faisant doubler par un autre
lors de ma pause TUC. Je lui en ai pourtant proposé en espérant qu’il ne me
double pas, en vain. Je termine après 9h47 de course en cherchant ma douce du
regard. J’aurai la joie de la retrouver 10’ plus tard. Merci à elle pour avoir eu les
mots justes lors des moments difficiles et merci à Rico et Elizabeth pour leur
bonne humeur intarissable.
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