Ronda del Cims 2012
Lieu : Ordino, Andorre
Date : 6 juillet 2012
Distance : 170 km
Dénivelé : 13.000m D+
Nous
nous retrouvons à Escaldes le
mercredi soir avec Crèm’ avec la sage intention de nous reposer le plus
possible avant l’échéance de vendredi. Jeudi est donc dédié à manger des pâtes,
dormir, et profiter de la détaxe pour faire du shopping. Pas de stress majeur,
juste l’envie de courir et de découvrir cette principauté aux mille-et-un
attraits.
Départ
de la course le vendredi 6 juillet à 8h, les choses se corsent rapidement. Les
divers comptes-rendus lus de la Ronda 2011 me laisse prévoir le pire. Les
prévisions étaient belles et bien à la hauteur de la dure réalité, des
pierriers, de grosses montées, des descentes vertigineuses et 12 cols à plus de
2300m…
Je
passe la majeure partie de cette première journée avec Yann rencontré en tant
que bénévole sur le GRP en 2008. Les jambes sont bien, par contre pour ce qui
est du souffle, l’acclimatation est plus difficile, le souffle court, je n’ai
pas l’allure escompté en montée. Les paysages se dévoilent et la magie opère.
La montée du Comapedrosa exalte les
sens et honore comme il se doit cette première journée de course.
Au sommet, le toit d’Andorre est bouché mais la cornemuse raisonne à plus de2900 m d’altitude. La
descente est abrupte et l’on se félicite de l’avoir parcouru de jour.
Au sommet, le toit d’Andorre est bouché mais la cornemuse raisonne à plus de
Connaissant
la famille, l’idée m’avait traversée l’esprit mais quelle joie de retrouver
Ron’s, Kat’, Kaëlig et Yannou du côté de la Margineda, lieu de la première base de vie.
Je
ne m’attarde pas vraiment, et bien que je ne sois pas vraiment frais, je sens
le traquenard. La défaite au tennis contre le beau-frère dimanche dernier me
remonte à l’esprit et dévoile sournoisement mon manque de mental actuel. Le
frangin me dit alors de repartir ce que je m’empresse de faire, seul, Yann est
exténué et doit récupérer un peu plus. Je le laisse à ses angoisses, il est 23
heures, et m’en vais retrouver cette douce nuit étoilé encouragé par la GTC
(Gouingouin Team of Chirens). Le chemin est encore long et déjà je sens une belle
et grosse fatigue générale. L’énergie disparaît et la pâte de fruit voulue régénératrice
me vide l’estomac en moins de temps qu’il m’en a fallu pour la manger. Je suis mal, je
ne peux plus m’alimenter et attend avec impatience le prochain ravitaillement.
La nuit sera longue et je profite de mon état de faiblesse pour faire un somme
de 20’ au
détour d’un chemin. Le jour se lève et je n’ai parcouru qu’une petite
quarantaine de kilomètres durant la nuit, nous en sommes à 105 et il en reste
donc 65.
Prochain
objectif le Pas de la Case au pk
132. Le jour se lève, le temps s’annonce brûlant et libère ma tête de tous ses
démons. Le soleil ressuscite mon cœur vaillant, la journée sera belle… Jusqu’au
Pas de la Case (seconde base vie) le
parcours est fantastique, les marmottes taquinent les chevaux dans le bouillonnement
des torrents. Les lacs, véritable havre de paix nous incitent à la baignade et
à la contemplation.
Le vrai plaisir, que nous sommes si nombreux à rechercher sur
ce type de course s’exprime alors dans sa plus grande largesse. Les douleurs
aux quadris se font de plus en plus intenables, j’utilise les cours d’eau en
guise de cryothérapie sans véritable effet. Le doux bruit incessant des
messages nouvellement captés par mon portable au passage du Col Isards me galvanise et m’influe la
détermination nécessaire pour aller au bout.
A
la base je me fais masser pendant une bonne demi-heure sans plus de résultat,
mes cuisses m’ont définitivement abandonnées. Le parcours menant au Pas de les Vaques est sans intérêt, ce
terrain impraticable sur plus de 3
km mène mes nerfs à rude épreuve…
Je
rejoins par la suite un espagnol qui se trouve être sur le mitic. On ne se
parle pas mais l’entente de course est parfaite, on se relaye constamment afin
de mener à bien notre grupetto.
Dans la descente finale de plus de 15km il prend la tangente, je souffre, sers les doigts mais l’arrivée est proche. Pendant les 7 derniers kilomètres nous tournons de façon confuse avec cette impression d’emprunter sans cesse les mêmes chemins, de quoi devenir dingue… ma tête me joue des tours, il est grand temps de rentrer. Il est 1h30, nous sommes le dimanche 8 Juillet, je termine ma Ronda à moi !!!
Dans la descente finale de plus de 15km il prend la tangente, je souffre, sers les doigts mais l’arrivée est proche. Pendant les 7 derniers kilomètres nous tournons de façon confuse avec cette impression d’emprunter sans cesse les mêmes chemins, de quoi devenir dingue… ma tête me joue des tours, il est grand temps de rentrer. Il est 1h30, nous sommes le dimanche 8 Juillet, je termine ma Ronda à moi !!!
Merci
à Crém’ de m’avoir support é pendant
ces 2 jours et d’avoir été là pour mon arrivée, trop cool !!!
A
la famille de Chirens pour cette très réconfortante surprise. Aux parents,
amis, pour tous vos messages d’encouragements. Et à ma douce pour tolérer
toutes ces heures passées sur les sentiers, et j’ai bien peur que ça dure…
classement
classement
diplôme Ronda |
https://vimeo.com/45625229 |
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