Belle île en Trail 2010

Lieu : Belle île en mer

Date : 18 septembre 2010

Distance : 83 km

Dénivelé : 2.000m D+

Qu’elle est belle !!!

Pas vraiment de stress à l’approche de cette course, pas vraiment d’entraînement soutenu d’ailleurs, juste l’envie de découvrir… pour le plaisir des yeux. Sur la route avec ma douce et Eric un petit doute survint concernant le passage de la voiture sur le bac. Pourtant convaincu que le billet permettait de le faire, je  passe un petit appel à la compagnie océane et le verdict tombe, « pas de place Mr, il fallait réserver ». Ouch, première déconvenue du week-end et lourde de conséquence, car au niveau des bagages on a fait lourd. Après un rapide tri sur le parking de Quibéron, on a quitté, la larme à l’œil, bon nombre de vivres dont on aurait pu se délecter une fois les semelles refroidies. Heureusement que question organisation notre ami Florent en est un as. A peine notre joyeuse troupe débarquée sur l’île le voici déjà au volant d’une superbe voiture de location… j’vous emmène les enfants… Ok, direction le camping de l’Océan. Je vous passe l’épisode du plantage de tente dans lequel on excelle. Petit resto et petit dodo sous la toile.

Réveil à l’aube, le départ est prévu à 7 heures. Ma Pomme m’accompagne sur la ligne de départ, on retrouve Philippe, David Pasquio me tape la paluche du coup j’me la pète et je joue au grand. Le départ est donné, la journée sera belle et chaude, ça va suffoquer sur les falaises. Dès les premiers instants le soleil pointe le bout de son nez, c’est vraiment très beau. Les premiers kilomètres sont tranchants, les montées et descentes au fond des criques se succèdent. La dureté du terrain avec ces reliefs découpés contraste avec le calme des vagues et ce flot apaisant de frontales. L’atmosphère se réchauffe rapidement, je rejoins Philippe de Tours’n aventure.

  

A Locmaria, ravitaillement du 17eme, je salue Olivier du TTT puis Cyrille débarque telle une goutte de pluie sur mon front tout en fraîcheur. Depuis le temps, alors on cause, la vie, les enfants, les envies… et puis inexorablement il prend la tangente, plus frais, plus rapide, plus affûté bien sûr.

Après Bangor – 40 eme -  la musique change, passant de la douceur d’un Midlake à l’agressivité d’un Subways. Le relief s’aplanit, invitant à la relance, et bien non, pas possible, plus rien dans les guiboles, épuisé !!! Les crampes sont déjà bien présentes, alors je me mets en mode rando-course et ça pendant environ 3 heures. A part les yeux qui aperçoivent au loin la pointe des Poulains, les autres parties du corps font grisent mine. Peu avant Sauzon les sensations reviennent enfin, ce n’est pas non plus la fête à nunus mais c’est pas mal.

Le passage de Sauzon le long du port avec les encouragements des habitants et touristes fait du bien. Ma tendre est là ou plutôt las (de m’attendre sans doute), elle me suit sur quelques hectomètres… il ne reste plus que 12 km. La dernière partie s’est inspirée de la première, tout en dent-de-scie. Mais ça va mieux alors je me régale, et cause pas mal avec mon poto de galère, le moral est au beau fixe et se met déjà à oublier les instants – pas si lointains – de galère. Les marins, attablés sur leur voilier au fond des criques, s’égosillent d’un petit blanc frais. Enfin Le Palais, passage obligé par la citadelle Vauban… et là, au lieu d’un rapide passage sur le port pour rejoindre l’arche d’arrivée, les petits canaillous ont ajouté une belle grosse patate, histoire de… Ca c’est fait, les 2000 d+ y sont, la cabane sur le chien et au lit - Au final 83.6km et 10h18 de course.

Bravo à Eric et Florent pour leur trail du ponant, à Philippe et Cyrille pour leur perf’ sur le 83 et surtout aux accompagnantes, en particulier à celle dont tout le monde se doute.

Pour ceux qui seraient tentés, n’hésitez plus, c’est à faire !!!

classement