Lieu : Parlognan la vanoise
Date : 1 Juillet 2007
Distance : 72 km
Dénivelé : 3800 D+
Le
Tour des Glaciers de la Vanoise 2007
Nous partons donc pour Pralognan-la-vanoise le samedi aux environs
de 14 heures, on profite de la sieste des petites pour faire le chemin. Arrivée
à Pralo aux environs de 16 heures, il fait très beau, le village est vraiment
charmant. Je pars récupérer mon dossard (213) sur la place du village, nous
serons 540 à prendre le départ. Ensuite direction le camping pour y monter les
tentes. C’est une grande première pour Anaël. Kaëlig, quand à elle, est abonnée
à cette vie de nomade, avec le père qu’elle a, c’est une fatalité. Les
montagnes sont vraiment magnifiques, la pression monte en contemplant ces
énormes massifs rocheux qu’il va falloir affronter. Puis vient le briefing
à 18 h sur la place du village ou plutôt la fête du « regarde mon T-Shirt
comment chuis fort ». C’est bizarre cette manie de toujours afficher, la
veille des courses, ses plus beaux exploits (Templiers, diagonale des fous,
embrun Man, UTMB, Saintélyon, Guerlédan, etc…), pour ma part j’ai opté pour les
Templiers. On nous explique que le balisage dans le parc de la Vanoise est
interdit et donc de faire très attention, surtout ne pas oublier le Road-Book
et surtout le nom des différents refuges. Petit pot d’accueil très sympathique,
après quoi nous partons au resto, au bout de la place. Comme tout sportif qui
se respect, petit repas du coureur – Pâtes et Pinot. Sur la table d’à côté
j’aperçois mon chef pour l’UTMB, alias Benoît Laval, faisant parti de la Raidlight
Team « Tous au bout », je le salue sans trop oser le déranger. Il
paraît très sympathique et souriant et je lui souhaite bon courage pour le
lendemain. Ensuite direction le camping, 21h30, extinction des feux. Comme
chaque veille de course le sommeil ne vient que difficilement.
Levée 3h15, je lève la tête vers le ciel, il me paraît
suffisamment étoilé pour ne pas prendre de vêtement de pluie, c’est un
truc de scouts. Préparation du sac, petit brin de toilette, ensuite direction
le village pour y prendre le p’tit déj’, très sympathique bien que les visages
semblent assez fermés, la course hante déjà la plupart des esprits. Nouveau
passage au camping pour remplir le Camel et faire un petit tour aux toilettes.
Enfin je me dirige vers l’aire de départ où je rencontre un certain nombre de
kikoureurs, notamment Agnés78 et l’Castor Junior avec lesquels j’échange
quelques mots.
Enfin 5h, c’est le départ, toujours très prudent, le chemin
suffisamment large, permet de doubler sans trop de difficulté, très vite le
soleil se lève, cette montée à la fraîche se passe plutôt bien. Très vite, nous
atteignions le lac des vaches, petite photo au passage. Arrivée au col de la
Vanoise en 1h20. Petit ravito. Le parcours devient assez roulant, nous arrivons
sur le sentier balcon. Tout à coup, je sens comme une violente douleur dans la
poitrine, rien de très rassurant… je décide de stopper quelques temps, une
bonne dizaine de minutes auront suffi pour faire passer le mal. Je repars très
tranquillement avec le sentiment d’être vulnérable.
J’arrive tout de même au refuge de l’Arpont à 8h, km 21, soit
7km/h de moyenne, je limite la casse. Entre Arpont et Plan sec, sentier balcon
toujours aussi roulant, je tape la discute avec un gars des Hautes-Alpes croisé
sur le Vulcain, j'affectionne tout particulièrement ce type de
rencontres qui rendent les courses très conviviales. Légèrement devant, les
féminines 2 et 3 se tapent la bourre en oubliant les recommandations de
Philippe Lachenal concernant la non autorisation d’utiliser les raccourcis, ahh
ces femmes toujours l’esprit compét’. Vous me copierez 100 fois :
« La perf’ d’accord, le plaisir d’abord ».
Puis c’est l’arrivée sur Plan Sec, km36, il est 10h30, j’aperçois
Benoît Laval, verdict du sextuple vainqueur du défi de l’Oisans : « Pas
de jus, rien dans les guibolles ». Forcément, avec son stage autour du
Mont-Blanc le WE d’avant et la trans’Aq il y a 3 semaines, ce TGV ressemblerait
plus à un footing de récupération. Puis c’est le départ de Plan Sec, je
surplombe le plan d’amont et plan d’aval croise Guillaume Millet du Team Lafuma
qui se redirige vers plan sec, entorse de la cheville. Ensuite tout rentre dans
l’ordre, Col du Barbier puis la douloureuse descente dans la forêt, mes cuisses
s’en souviennent encore. Je me rapproche d’Orgère, j’aperçois le ravito peu
garni, pas de coureurs devant, étrange, puis les personnes du soit disant
ravito me disent : « non c’est plus loin à environ 5’ ».
Effectivement, après un rapide coup d’œil je m’aperçois que sur cette charmante
table s’amoncèlent les bouteilles de Suze, Ricard, Martini, etc... On y pensera
plus tard.
J’arrive enfin à Orgère, km 51, plus que 20, ça sent bon. On
repart en groupe de 3-4 en compagnie de la seconde féminine, je l’invite à me
doubler après quelques lacets mais ce rythme semble lui suffire, je ne le sais
pas encore mais c’est une ruse. Ça discute pas mal au sein de ce petit groupe,
la montée jusqu’au léger faux plat aurait suffit à elle seule, malheureusement
ce satané col apparaît encore bien haut. On aperçoit les névés, le groupe se
disloque peu à peu, la féminine en profite pour prendre la poudre d’escampette,
on attaque la partie la plus difficile du parcours à l’une des heures les plus
chaudes de la journée. Enfin le col de Chavière, la délivrance, petite photo au
Col avec ces bénévoles peu réchauffés, puis c’est la descente sur
Péclet-Polset. Premier névé, première chute, première descente sur le cul, pas
mal, un gain de temps conséquent, petit bémol le short légèrement trempé et
glacial. Avec ce beau temps il ne va pas tarder à séch… et voilà il flotte.
Après un moment d’égarement du à une recherche de cairns plus qu’aléatoire,
j’arrive enfin à Péclet-Polset. Pas de concurrent devant, la 3ème
féminine qui me suit de très près.
Puis c’est la dernière descente de 12km que beaucoup de
concurrents ont trouvé bien trop longue. Pour ma part, ça m’a permit de
soulager mes membres après toutes ces maltraitances infligées lors de cette
belle journée. Les marmottes se sont passées le mot pour nous encourager, les
randonneurs ne cessent de nous féliciter, que du bonheur. 5 km avant l’arche j’aperçois
le frangin avec les minettes. Dernier petit coup de cul, le camping, puis je
les retrouve 20m devant la ligne. Je passe la ligne avec les filles en
marchant, Philippe Delachenal me confond avec un randonneur. Jamais
l’expression « course nature » n’aura aussi bien porté son nom.
Résultat des courses, 30ème en 10h31.
Un grand bravo aux organisateurs, bénévoles, masseurs, notamment
cette très charmante kiné qui m’a déclenché une demi-douzaine de crampes aux
mollets pour 10’
passées sur sa table. Et surtout merci à Ron’s pour la logistique,
l’année prochaine c’est toi qui t’y colle…
classement
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